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Musical
0001 - Phi-Phi (1918)
Musique: Henri Christiné
Paroles:
Livret: Albert Willemetz • Fabien Solar
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

Quand un évènement majeur de l'Histoire du XXe siècle change la destinée de l'opérette, ou comment "Phi-Phi" a séduit la France…

Genèse: 1918. La France sort à peine d’un cauchemar qui a duré quatre années. Gustave Quinson est alors directeur de plusieurs théâtres dont le minuscule Théâtre de l’Abri installé dans la cave d’un immeuble en pierres de taille, ce qui avait permis pendant les hostilités de braver les obus de la «grosse Bertha». Pour succéder à une revue de Lucien Boyer et Albert Willemetz, Quinson demande à ce dernier de lui préparer quelque chose. Willemetz propose trois petits actes qu’il avait écrits sur une idée de Fabien Sollar, le metteur en scène de du Rire et de Fantasio. Quinson trouva l’histoire un peu mince et suggéra de la faire mettre en musique. Willemetz contacta Henri Christiné et l’on se mit au travail. Quinson , qui était également directeur des Théâtre Bouffes-Parisiens, se trouva brusquement sans spectacle pour ce théâtre. Il proposa à Willemetz et Henri Christiné de monter sur cette scène l’ouvrage qu’ils préparaient. On ajouta quelques modèles, quelques musiciens, on agrandit le décor, on étoffa la partition et Phi-Phi débuta sa carrière aux Bouffes, non le 11 novembre 1918 comme prévu mais le treize pour «cause de victoire». Le succès ne fut pas immédiat, car les Parisiens, tout à la joie de la paix retrouvée, se défoulaient plutôt dans la rue. Mais petit à petit le succès se dessina et dès le mois de mars 1919, le théâtre ne désemplissait plus. L’opérette française, en déclin depuis plusieurs décennies, retrouvait avec Phi-Phi une nouvelle vigueur et se renouvelait enfin. La musique se composait de chansons et de quelques ensembles très simples et adoptait les danses à la mode: fox-trot, one step,… Peu de chanteurs, peu de musiciens, quelques choristes-danseuses, souvent un seul décor, ce qui permettait aux ouvrages de s’installer sur de petites scènes. Ce nouveau genre, qui débutait avec Phi-Phi, allait se maintenir tout au long des années ‘20. Phi-Phi se joua pendant 3 ans de suite pour la première série. Les rôles changèrent parfois de titulaires. C’est ainsi que dans le celui de Phi-Phi, on remarqua après Urban, Hemdey, Portal et Harry Mass; dans celui de Le Pirée, après Dréan, Seylis, Kerny, Serjius et Tramel; dans celui d’Aspasie, après Alice Cocéa, Clara Tambour, Germaine Kym et Jane Ader; Alice Bonheur chanta Mme Phidias après Pierrette Madd et Norbert Foissy, Ardimédon après Ferréal. Phi-Phi fit son tour de France et partit à la conquête de l’étranger. Albert Willemetz estimait, vers 1955, que l’ouvrage avait atteint dans le monde le chiffre de 40.000 représentations!

Résumé: L’action se passe dans l’atelier de Phidias, 600 ans avant Jésus-Christ. Acte I Le grand sculpteur Phidias, dit Phi-Phi, a reçu de l’Etat la commande d’un groupe représentant «L’amour et la Vertu fondent le Bonheur Domestique». Comme modèle pour figurer «la Vertu», il choisit Aspasie, une «gamine charmante» qu’il a rencontrée dans les rues d’Athènes. La jeune fille vient lui rendre visite. Il la trouve tellement attirante qu’il s’empresse de lui faire une cour empressée, très empressée même. Voulant se défendre avec son ombrelle, Aspasie fait tomber les bras de la «Vénus de Milo» puis la tête de la «Victoire de Samothrace»! Madame Phidias survient. Jalouse non sans raison, elle fait des remarques désobligeantes à son mari et à Aspasie qui se retire bientôt. Restée seule avec Le Pirée, secrétaire, serviteur et confident de son époux, Madame Phidias, épouse fidèle, lui raconte comment elle a éconduit un beau jeune homme qui l’importunait de ses assiduités. Ce beau jeune homme, qui n’est autre que le Prince Ardimédon, arrive à son tour. Gênée, Madame Phidias laisse Le Pirée seul avec le Prince. Mis en présence de Phi-Phi, ce dernier l’engage comme modèle pour symboliser «L’Amour». Acte II Périclès, le maître de la Grèce, vient rendre visite à son sculpteur favori. En l’absence de Phi-Phi, il fait la connaissance d’Aspasie, qui arrive fort à propos. Périclès est à son tour conquis par cette délicieuse enfant. Sortie de Périclès, retour de Mme Phidias. Elle a tôt fait de congédier Aspasie en lui annonçant que son époux a renoncé à la prendre comme modèle. Madame Phidias estime que personne ne peut mieux qu’elle représenter «La Vertu». Bon gré, mal gré Phi-Phi se résout à prendre sa femme comme modèle. La jeune femme prend alors la pose auprès d’Ardimédon. Le sculpteur trouve qu’ils manquent de naturel. Phidias étant appelé à l’extérieur, le Prince reste seul avec sa vertueuse partenaire qu’il n’a pas trop de mal à entraîner dans la chambre voisine. Acte III Le lendemain, dans son atelier, Phi-Phi surprend Ardimédon et sa femme dans les bras l’un de l’autre. Il les félicite d’avoir su trouver la pose idéale, et se met fiévreusement au travail, tout en s’étonnant que son épouse ne lui ait pas, comme d’habitude, demandé où il avait passé la nuit. Mais voici Aspasie qui apprend au sculpteur qu’elle vient d’épouser Périclès, ce qui ne l’empêchera pas de poursuivre avec Phi-Phi une liaison qui s’est concrétisée la nuit précédente. Entrée de Périclès qui exige qu’Aspasie fasse partie du groupe de modèles. Qu’à cela ne tienne. Elle sera «L’Economie» et l’œuvre s’intitulera: «L’Amour et la Vertu, aidés par l’Economie, fondent le bonheur conjugal». Tout est bien qui finit bien dans cette histoire d’une haute moralité.

Création: 12/11/1918 - Théâtre des Bouffes Parisiens (Paris) - représ.